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Présidentielle

"Ne cédez pas": selon ses équipes, Éric Zemmour et Donald Trump ont échangé au téléphone

INFO BFMTV - Selon les équipes d'Éric Zemmour, le candidat et l'ancien président des États-Unis ont échangé par téléphone ce lundi. "Les médias vous trouveront brutal. Ne cédez pas", lui a conseillé l'ancien locataire de la Maison-Blanche.

Un échange pour mettre ses pas dans ceux de Donald Trump, qui avait gagné la présidentielle américaine à la surprise générale. Éric Zemmour et l'ancien président américain se sont téléphoné ce lundi pendant une quarantaine de minutes, comme l'a annoncé l'entourage du candidat français à BFMTV.

"Ne cédez pas"

C'est l'ancien journaliste du Figaro qui est à l'initiative de ce coup de fil. "Notre responsable des Français de l’étranger avait le contact du cabinet Trump, et a proposé d’organiser une rencontre physique ou au téléphone. Le cabinet a accepté les deux, mais un déplacement en Floride étant compliqué, l’équipe a organisé cet échange téléphonique", décrypte un intime de la campagne.

Et les équipes d'Éric Zemmour de décrire un candidat à l'écoute des conseils de celui que beaucoup voient comme un modèle pour sa campagne. Et pour cause. Très fortes tensions avec les journalistes, propos chocs, condamnations par la justice, meetings émaillés d'incidents parfois violents... La posture du candidat d’extrême-droite et la tension entourant son entrée en campagne ne sont pas sans rappeler l’ancien président des Etats-Unis, Donald Trump.

"Pour gagnez, ne changez jamais votre ligne. Ne cédez pas", a lancé en guise de conseil l'ex-locataire de la Maison-Blanche au patron de Reconquête.

"Ne changez jamais"

"Les médias vous trouveront brutal. Ne changez jamais si vous voulez gagner. Gardez votre authenticité et votre courage", a d'ailleurs lancé Donald Trump à Éric Zemmour.

L'ancien locataire de la Maison-Blanche lui a également partagé sa vision de la France. Le sentiment profond des Français serait la peur de l'immigration pour l'ex-président américain, soulignant sa proximité idéologique sur ce sujet avec le candidat.

Muscler sa posture internationale

Cet échange téléphonique arrive à point nommé pour le patron de Reconquête qui cherche à se donner une stature internationale. Après les ratés de sa tournée promotionnelle à Londres et à Genève, où il a été persona non grata, son déplacement à Budapest n'a pas donné lieu à d'échanges officiels avec Viktor Orban, le président hongrois. En Arménie, lors de son premier déplacement officiel de candidat, il n'était parvenu qu'à rencontrer des députés.

Il permet enfin à l'ancien éditorialiste de se démarquer de Marine Le Pen. En pleine campagne présidentielle en 2017, la candidate du Rassemblement national s'était rendue à la Trump Tower dans l'espoir de rencontrer l'Américain. Cette tentative s'était soldée par un échec.

Marie-Pierre Bourgeois