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Un tandem pour diriger la campagne des marcheurs aux européennes

Régis Lefebvre et Stéphane Séjourné.
Régis Lefebvre et Stéphane Séjourné. © Capture d'écran et AFP (Montage : Paris Match)
Bruno Jeudy , Mis à jour le

Le patron du MoDem, François Bayrou, a désigné Régis Lefebvre pour co-diriger la campagne des européennes aux cotés de l’ancien conseiller de l’Elysée Stéphane Séjourné. 

La République en marche (LREM) n’a pas encore sa tête de liste mais l’équipe commence à prendre forme. L’alliance entre LREM et le MoDem est scellée. Emmanuel Macron avait déjà confié les rênes de la campagne à l’un de ses proches, son conseiller Stéphane Séjourné (33 ans). C’est au tour du centriste François Bayrou de désigner Régis Lefebvre, un consultant en communication âgé de 50 ans, pour co-diriger la campagne. Habitué des plateaux de télévision et des studios d’Europe 1, Régis Lefebvre n’est pas un novice en politique. Il fut successivement chef adjoint de cabinet de François Bayrou, collaborateur de Philippe Douste-Blazy puis délégué général de l’UMP avant de voguer vers le monde des affaires pour une carrière éclectique : patron du développement chez Publicis, vice-président de Young & Rubicam, aujourd'hui à son compte et... co-scénariste de la série «Les Hommes de l'ombre» sur France 2.

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Ami personnel d’Edouard Philippe, ce fervent européen a accepté de s’impliquer dans la campagne auprès de Stéphane Séjourné qu’il connaît bien. Il a accepté cette fonction à titre bénévole et l’exercera à mi-temps. Il rejoindra le QG de campagne installé dans le centre de Paris dans 300 m2 sur trois niveaux d’un vieil immeuble voué à la démolition sitôt l’élection du 26 mai achevée.

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La tête de liste ne devrait pas être désignée avant la mi-mars. Les dirigeants de la majorité hésitent entre plusieurs options. D’abord le scénario du «senior», qui ne serait ni Daniel Cohn-Bendit, ni Alain Juppé, qui ont décliné. Cette solution permettrait de «se décaler par rapport à nos concurrents qui ont choisi des jeunes» (RN avec Jordan Bardella, LR avec François-Xavier Bellamy et LFI avec Manon Aubry). Seconde option : une personnalité issue de la société civile. Troisième possibilité : une team de quatre jeunes personnalités «portant chacune des histoires originales».

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En attendant, LREM fait le tri parmi ses 2700 candidatures. Les dirigeants du parti majoritaire veulent aussi faire une place à la droite modérée d’Agir (le parti fondé par le ministre Franck Riester) et aux amis d’Alain Juppé dont le conseiller du Premier ministre, Gilles Boyer. En coulisses, on commence à négocier la répartition des places éligibles. Le MoDem en revendiquerait sept dans les vingt premières selon un Macroniste. Au parti de François Bayrou, on dément qu'une discussion sur les places éligibles soit engagée.

Emmanuel Macron mise beaucoup sur ce scrutin

Lors d’une rencontre informelle avec des journalistes , Emmanuel Macron a conseillé à ses amis de la majorité «ne pas faire trop de tactique». Le président de la République a aussi confié qu’il prononcera un «grand discours» sur l’Europe à la mi-février. Une façon de lancer lui-même la campagne pour la majorité avant même que la liste ne soit bouclée. Le chef de l'Etat ne fait pas mystère qu'il mise beaucoup sur ce scrutin de la mi-mandat. Il vise ni plus ni moins que la victoire. Lors d'une rencontre avec les poids lourds de sa majorité plus Alain Juppé et Jean-Pierre Raffarin, il aurait même affirmé que sa liste obtiendrait «25%» des voix. Elle est actuellement créditée de 21 à 23%, selon les dernières enquêtes et devancerait d'une courte tête celle du Rassemblement national. 

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